Agréable coincidence (Pv Kaori Kuchubiru)

Il était tard dans l'après-midi et tandis que tout le monde se précipitait vers les douches, Kei avait décidé de sortir du pensionnat. Les mains dans les poches il marcha pensivement. Il réfléchissait à ce que ses parents devaient faire en ce moment, si ils avaient été toucher par la météorite ou pas. Il entendit alors un bruissement donc il releva la tête. Il regarda partout autour de lui mais ne vit rien. Il observa les buissons d'un air méfiant. C'était peut-être un monstre. Si c'était le cas, il n'avait pas grand chose pour se protéger, à part ses jambes pour s'enfuir. Il soupira à son don complètement inutile en cas d'attaque et accéléra le pas. Il n'entendit plus d'autre bruissement. Il ne savait pas vraiment ou il allait et il se dit qu'il s'arreterait quand il croiserait un amie ou une jolie fille. Il pourrait discuter comme ça. Mais il n'y avait pas beaucoup de monde dehors. Il remarqua quelques jeunes filles mais elles étaient toutes accompagnées d'un garçon et ce n'était pas le genre de Kei de s'attaquer à des filles amoureuses ou en couple.
Kei passa près de la longue rivière qui serpentait entre les différents endroit de la planète. Il remarqua une jeune fille aux longs cheveux bleus agenouillée devant l'eau, un tuyau entre les mains. Ce devait être la fille qui leur donnait l'eau à eux, ceux qui travaillaient dans les cuisines. Kei lui fit un sourire, la fille rougit puis tourna la tête. Le garçon n'insista pas, il n'avait pas envie de la gêner dans son travail. Il continua sa petite marche en solitaire jusqu'à arriver sur la plage d'Ashtralia. Ce n'était pas vraiment une plage parce qu'il n'y avait pas de mer. Kei trouvait ça vraiment bizarre, ces longues bandes de sable sans mer, mais il n'était pas sur Terre. Il n'y avait personne, mais vraiment personne. C'était agréable cette solitude de temps en temps, sauf quand elle était trop présente. Parce qu'il n'aimait pas être trop seul, c'était ennuyant à force même si ça permettait de réfléchir un peu. Il finit par s'arrêter et s'assit dans le sable. Il s'en fichait de salir son jean noir ou qu'il y ait du sable dans ses basket. Il posa son menton sur ses mains et regarda l'horizon.

Kaori avait passé sa journée allongée sur la branche d'un arbre, chose qu'elle faisait souvent depuis qu'elle était ici. Les arbres d'Ashtralia n'avaient pas de feuilles et leurs branches étaient bien plus grosses et plus tordues que celles des arbres sur Terre ; ainsi c'était plus facile d'y accéder et d'y rester. L'adolescente aimait rester perchée pendant des heures dans ces arbres, à observer des créatures magnifiques voler parfois dans le ciel ou s'endormir sous le soleil. Ainsi, elle se sentait complètement libre et pas dépendante du pensionnat comme beaucoup d'autres. Elle n'aimait pas le pensionnat parce qu'elle trouvait qu'il était inutile. D'accord c'était bien gentil de les protéger mais selon elle il fallait agir et pas attendre en faisant des entraînements débiles et inutiles. Enfin, Kaori n'était pas une rebelle, elle les laissait faire ce qu'ils voulaient et vivait sa vie comme une indépendante, comme une aventurière. Toutefois, lorsqu'elle entendit des rires s'approcher, la jeune fille descendit de son arbre. Elle n'avait pas envie d'être confrontée à des filles en bande, elle n'aimait pas ça. Elle quitta donc la forêt, à pas rapides. Elle était vêtue d'une jupe grise et d'une chemise blanche par-dessous un gilet noir ouvert. Ses chaussures de lycéenne ne faisaient aucun bruit sur l'herbe claire d'Ashtralia.
L'adolescente avait besoin de tranquilité, sans qu'elle ne sache vraiment pourquoi. Ne pensant à rien, fredonnant une chanson qu'elle avait dans la tête, elle se dirigea vers l'endroit le moins fréquenté à cette heure-ci : l'espace sabloneux. Sur Terre, les plages de sable étaient très souvent remplies, mais pas ici. C'était sûrement parce qu'il n'y avait pas de mer : les gens ne voyaient pas l'intérêt de passer par ici. Il y avait certes les châteaux de sable et tous les jeux de plage mais les adolescents n'avaient plus assez l'esprit enfantin. Ils étaient bien trop occupés à s'éclater dans leur pensionnat ! Oui, Kao-chan avait vraiment quelque chose contre cet endroit. Enfin, elle n'aimait pas et puis c'était tout. S'approchant du terrain sabloneux, elle apperçut une silhouette. Après avoir fait quelques pas elle reconnut Kei Arukino. Ce garçon qui lui parlait, et tentait de l'apprivoiser à chaque fois qu'ils se voyaient. Celui qui flirtait. L'adolescente ne savait pas ce qu'elle devait faire, si elle devait aller lui parler ou au contraire, retourner sur ses pas. Elle n'était jamais très à l'aise avec ce garçon et était quelque fois intimidée. Là, c'était le cas, elle n'osait pas l'aborder. Elle préférait quand c'était lui qui venait vers elle, il avait tellement d'assurance. Elle fit un pas, ses pieds s'enfonçant dans le sable, puis s'arrêta. Elle renonça et commença à repartir.

Kei entendit des bruits de pas dans le sable. D'habitude il n'entendait pas ce genre de détail, mais tout était si calme autour de lui qu'il percevait le moindre bruit. Il tourna la tête derrière lui, curieux de savoir qui était arrivé derrière lui. Il ne fut pas déçu en voyant une longue chevelure brune et bouclée qu'il connaissait par coeur. Un grand sourire se dessina sur son visage, c'était Kaori. Sa cible. Elle était en train de repartir sans que Kei ne comprenne pourquoi. Peut-être qu'elle n'osait pas venir le voir. Mais il ne savait pas pourquoi. A rester assis comme ça il était en train de la laisser partir! Et il ne voulait pas, il adorait sa présence, il adorait flirter avec elle. Il se leva alors rapidement, frotta son pantalon pour ne pas être trop sali par le sable, remit en place ses cheveux noirs et apela :

- Kaori!

Il fit un grand sourire et agita joyeusement la main vers elle quand elle tourna la tête vers lui. Il mit ses mains dans les poches de son jean et s'avança vers elle. Elle était toujours aussi jolie avec son visage de poupée, ses lèvres claires et ses nombreux cils. Sa peau semblait si douce qu'il avait toujours envie de la toucher. Il aimait aussi ses cheveux. En fait il aimait tout son physique. Et sa personnalité était agréable aussi, même si elle était un peu trop coincée à son goût. Mais au moins ça lui donnait du fil à retordre, il aimait les défis en plus. Quand Kei s'approcha d'elle, il prit une mèche de ses cheveux bouclés dans sa main droit et la fit passer entre ses doigts.

- Tu vas bien?

En fait il était vraiment content de la voir et pas juste parce qu'elle était jolie. Parce qu'elle l'attirait et car il aimait bien être avec elle. Il la considérait comme sa proie, sa petite sucrerie qu'il léchait sans oser la croquer. Mais un jour, cette fille, il la croquerait en entier. Sans laisser une miette. Il la regarda de ses yeux démoniaques. Comme toujours, elle gardait ses distances. Et Kei prenait un malin plaisir à raccourcir toujours ces distances. Il se rapprocha d'elle pour que son bras qui tenait toujours ses cheveux ne soit plus tendu. Il adorait l'embêter de cette façon, lui donner du mal à lui résister. C'était peut-être pour ça qu'elle allait repartir quand elle l'avait vue. Kei pensa qu'elle ne l'aimait peut-être pas mais il était sur qu'elle l'appréciait quand même sinon elle lui aurait déja dit de la laché.

- Pourquoi tu allais repartir tout à l'heure?

Kaori tressaillit lorsqu'elle entendit le jeune homme l'appeler. Elle s'arrêta puis tourna lentement la tête vers lui. Il lui faisait de grands signes de la main, en souriant joyeusement. Elle fit un petit sourire et se tourna vers lui, sans pour autant s'avancer. Elle était comme ça elle, toujours distante. Elle ne pouvait pas s'en empêcher, elle n'était pas encore trop extravertie pour ça. Elle le laissa alors s'approcher, un faible sourire sur le visage, comme d'habitude. Elle n'était pas assez expressive pour sourire pleinement et l'appeler en criant. De toute façon, elle n'allait pas souvent vers les autres. Quand Kei s'approcha de la jeune fille, il saisit une de ses mèches bouclées entre ses doigts. Elle ne réagit pas, ce n'était pas son genre de réagir. Ce geste ne la gênait pas vraiment, il ne la mettait pas mal à l'aise. Elle savait juste que ça commençait comme ça et que s'il se mettait déjà à flirter, il n'allait pas s'arrêter de si tôt. Au moins ça l'occupait. Et même si elle ne l'avouait pas, elle aimait bien se faire draguer par Kei. Ainsi, ça montrait qu'il s'intéressait à elle, contrairement à la plupart des autres personnes, ce qui lui faisait du bien. L'adolescente lui demanda si elle allait bien, sans lâcher ses cheveux. Sans changer d'expression, avec sa voix neutre, elle répondit :

« Ca va. »

Sa famille était peut-être morte, des monstres menaçaient de la tuer, elle se trouvait sur une planète inconnue et elle ne savait pas quoi y faire. Comment pouvait-elle aller bien avec tout ça ? Toutefois, elle ne se plaignait pas parce qu'elle savait que c'était complètement inutile et surtout désagréable. Elle prenait la vie comme elle venait parce qu'elle n'avait vraiment pas le choix. Kei était si joyeux ; Kaori était de mauvaise humeur. Elle décida alors d'aspirer un peu de sa joie pour remonter son moral instable. Elle lui sourit. Un très joli sourire qu'elle ne faisait pourtant presque jamais. Un de ces sourires qui remontent le moral. Un de ces sourires qui remplissent de bonheur rien que de le voir, juste parce qu'on se sent apprécié, juste parce que ça fait du bien. Kaori savait que ça ferait plaisir au garçon. Le pauvre avait toujours été repoussé, elle ne pouvait pas être distante éternellement avec lui, elle ne voulait pas le blesser. Elle aimait entrer dans son jeu parfois. Malheureusement, son humeur était trop sombre ce jour-là pour tenter quoi que ce soit. C'était pour ça qu'elle essayait de retrouver le sourire. Elle savait qu'avec Kei elle s'amuserait. Il lui demanda d'ailleurs pourquoi elle comptait repartir avant qu'il ne l'interpellât. Même si cette question la gênait, elle ne détourna pas le regard, elle ne rougit pas, elle resta neutre pour une fois. Elle ne savait pas quoi lui répondre, elle ne voulait pas avouer qu'il l'intimidait, qu'il la tentait parfois, elle ne voulait pas le rendre triste en expliquant sa mauvaise humeur. Un petit sourire malin, elle se contenta de lui dire :

« Tu poses trop de questions. »

Sans cesser de sourire, Kaori retira la mèche brune que le jeune homme tenait toujours et la passa derrière son oreille droite. Elle avait fait attention de ne pas la récupérer trop brutalement pour ne pas le vexer. Elle n'aimait pas se mettre des gens à dos et elle ne voulait surtout pas que Kei s'en aille. Elle appréciait beaucoup sa présence, sans se l'avouer à elle-même. Elle ne voulait pas se retrouver seule, de nouveau. Elle sourit une fois de plus, comme si à chaque sourire elle se donnait la force de continuer sa petite vie de rescapée sur une planète inconnue. Ils se retrouvaient face à face à présent, il n'y avait plus aucun contact entre eux et Kaori était persuadée que Kei n'attendait qu'une occasion pour se rapprocher d'elle. Elle ne savait quoi lui dire. Restant immobile en face de lui, elle laissa ses yeux sombres se perdre au loin, se perdre dans l'étendue de sable en face d'eux.

Toujours toujours distante. Cette fille était un véritable mystère et Kei avait vraiment du mal à la cerner. Mais ça lui plaisait, parce qu'à chaque fois il avait l'impression de la découvrir encore un peu. Il réussirait à la faire craquer, Kaori n'était pas intouchable comme elle essayait de le faire croire. Le piquant qu'il y avait dans leur relation ne le lassait jamais. Quand Kaori lui dit qu'il posait trop de question, un sourire en coin s'étira sur ses lèvres. Il adorait celui de Kaori. Pour une fois qu'elle lui souriait si chaleureusement, il avait été obligé de remarquer! Ca lui faisait chaud au coeur, il avait l'impression de se rapprocher de la victoire. Même quand la jolie jeune fille retira sa mèche de cheveux des mains de Kei, celui-ci n'était pas du tout vexé et continuait de sourire d'un air malin. Si Kaori croyait qu'elle avait réussi à échapper une fois de plus à l'emprise du jeune homme, elle se trompait. Il enroula son bras droit autour des épaules de l'adolescente et répondit :

- C'est parce que tu m'intéresse.

Et il fit un petit sourire énigmatique. Il s'amusait vraiment. A défaut d'avoir un TS aussi génial que les autres, il avait au moins l'art de draguer. Il s'en fichait que Kaori n'ait pas répondu à sa question et il pensait commencer à comprendre pourquoi elle était repartie en le voyant. Il pensait à la timidité. Elle n'était pas très extravertie comme fille, c'était peut-être pour ça. Mais Kei était déçu de ne pas lui faire plus d'effet que ça. D'habitude, les filles se précipitaient vers lui en le voyant mais pas elle. Elle était vraiment différente des autres, ce qui avait des avantages mais aussi des inconvénients. Les avantages étaient les raisons pour lesquelles Kei avait décidé de la draguer jusqu'à ce qu'elle cède. Les inconvénients étaient que Kei ne savait jamais ce qu'elle pensait et avait parfois du mal à trouver ce qui pourrait lui plaire. Il ne savait pas non plus de quoi parler avec elle, enfin pas ce jour-là parce qu'elle n'était pas comme d'habitude. Elle avait l'air plus renfermée, plus triste, même si elle lui souriait. Si elle souriait autant c'était parce qu'elle cachait quelque chose ou parce qu'elle commençait vraiment à se laisser aller avec lui, ce qui ne serait pas plus mal. Il regarda Kaori et vit qu'elle observait le sable. Il lui dit :

- C'est la première fois que je viens ici en aussi bonne compagnie. Il n'y a personne d'autre que toi et moi...

Il n'ajouta rien de plus. Comme ça sa phrase pouvait être interprétée de différentes façons. Il plongea son regard dans celui de Kaori. Il adorait ses yeux foncés et ses cils. Il se rendit compte que son visage était proche du sien. Ses yeux descendirent alors jusqu'à ses lèvres. Il avait envie de l'embrasser. C'était certainement une envie physique puisqu'il n'avait pas l'impression d'être amoureux d'elle mais il en avait envie. IMais il ne le fit pas. Il savait que si elle le faisait elle allait partir en courant et il ne la reverrait plus. Il n'avait qu'à continuer à flirter avec elle jusqu'à ce qu'il gagne son défi. Et l'embrasser faisait partie du plan mais il ne devait pas aller trop vite, sinon ça ne marcherait jamais. Il recula alors son visage et arrêta de loucher sur les lèvres de Kaori. Il regarda à son tour l'étendue de sable et demanda après quelques minutes :

- On s'assoit ?

Kaori tourna la tête vers la droite, pour fuir le regard de Kei lorsque celui-ci enroula son bras autour de ses épaules. Et puis sa phrase la faisait rougir. Elle ne savait pas si c'était vrai ou s'il disait juste cela pour la draguer, comme d'habitude. Il avait l'air sincère, c'était bien ça le problème. A chaque fois, la jeune fille avait l'impression de se faire avoir, d'être menée en bâteau. Kei était un piège à lui tout seul et elle glissait dans ce piège, se débattant, parfois se laissant faire. Elle ne trouvait rien à lui dire, préférait regarder ailleurs que de regarder dans ses yeux rouges. Ses yeux rouges qui lui donnaient une allure de vampire. Justement, elle sentit son souffle sur son cou lorsqu'il reprit la parole, pour lancer une nouvelle phrase à double sens. Par politesse, Kaori daigna enfin tourner la tête vers lui. Mais elle regretta dès qu'elle vit à quel point son visage était proche de celui du jeune homme. Ses yeux interrogateurs parcoururent chaque trait de sa figure démoniaque : ses yeux rouges, son nez fin, ses lèvres souriantes... Elle rougit. Elle se demanda comment Kei pouvait être aussi sûr de lui alors qu'elle, était carrément en train de fondre. Il suffisait au garçon de se pencher vers elle et leurs lèvres pourraient se toucher. Kaori se mit alors à paniquer, et sans le vouloir, elle lança une petite décharge électrique dans le corps du séducteur. Un petit coup de jus innocent, qui ne fit aucun dégat mis à part les faire sursauter tous les deux. L'adolescente se servit de ce prétexte pour s'écarter de lui. Elle fit quelques pas en arrière, les mains sur la bouche et s'empressa de s'excuser :

« Désolée Kei-kun ! Je n'ai vraiment pas fait exprès, pardon ! »

Non, elle n'avait pas fait exprès, même si cette situation lui avait permis d'échapper à l'envoûtante emprise de Kei. Elle cligna des paupières, un air inquiet sur le visage. Elle savait qu'il n'avait rien, après tout ce n'était qu'une petite décharge anodine, mais elle tenait à montrer que son Talent Spécial avait échappé à son emprise. Quelques minutes plus tard, le jeune homme lui proposa de s'assoir. La jeune fille sourit puis s'assit sur le sable, ses genoux repliés contre sa poitrine. Elle se fichait que ses vêtements furent couverts de sable, elle n'était pas du genre à s'inquiéter pour ça. Elle attendit que Kei vienne s'assoir à ses côtés. Les adolescents ne se touchaient pas, ce qui rassurait légèrement la jeune fille. Il était vrai qu'ils étaient vraiment seuls dans cet endroit, elle était donc complètement vulnérable. Enfin non, elle avait son Talent Spécial. De toute façon que voulez-vous que Kei lui fasse ? Là, elle devenait carrément parano' ! Il fallait qu'elle arrête de se poser de telles questions et pour cela, mieux valait discuter. Toutefois, elle ne savait pas vraiment quoi dire...

« C-C'est vrai qu'on est seuls. »

Elle avait lancé la première chose qui lui était venue à l'esprit. Manque de chance pour elle, cela pouvait signifier qu'elle essayait à son tour de faire des sous-entendus. Or, ce n'était pas du tout ce qu'elle avait voulu dire ! Elle espéra que ça n'allait pas donner des idées à Kei. A vrai dire elle avait le moral très bas et n'était pas d'humeur à repousser le garçon une fois de plus, ni à le laisser la courtiser. En clair elle avait besoin de distraction, de rire un bon coup et peut-être qu'elle irait mieux... Suite à ce qu'elle venait de dire, elle baissa les yeux.

En effet Kei sursauta lorsqu'il reçut une décharge électrique. Il n'eut pas du tout mal mais il fut surtout très surpris parce qu'il ne s'y attendait pas du tout. Comme il avait encore quelques frissons il se secoua puis regarda Kaori. Il se doutait bien qu'elle n'avait pas fait exprès. En tout cas c'était plutôt plaisant de la voir désolée à ce point. Son sourire en coin, Kei répondit :

- C'est qu'elle veut m'électrocuter la rebelle!

Il avait dit ça pour plaisanter et pour la gêner davantage parce qu'il adorait ses réactions. Lorsque l'aventurière alla s'asseoir sur le sable, Kei en profita pour regarder ses longs cheveux bouclés. Ils semblaient si soyeux qu'il avait une fois de plus envie de les caresser. Mais il se retint, il ne fallait pas qu'il fasse trop souvent la même chose sinon se serait trop lassant. Il alla rejoindre Kaori, s'asseyant à sa gauche. Il posa ses bras sur ses genoux. Ca faisait bizarre de ne pas voir une large étendue bleue en face de soi. La jeune fille parla enfin, pour approuver ce qu'il avait dit plus tot, qu'ils étaient vraiment seuls. Kei sourit malicieusement. Il était vraiment seul avec Kaori et il n'en profitait pas? Il était vraiment étourdi! Il avait bien sur remarqué qu'elle n'était pas dans son assiette. C'était donc l'occasion idéale pour s'amuser un peu :

- Tu es trop triste aujourd'hui Kaori! Tu vas voir je vais te faire rire un peu moi!

Avec un sourire en coin, il s'abattit sur elle. Il l'allongea sur le sable, se positionna au-dessus d'elle, et se mit à lui chatouiller les côtes. Aucune fille jusque là n'avait jamais résisté à ses chatouilles. Les filles étaient toutes sensibles sur les côtes, il suffisait seulement de trouver le bon endroit pour les faire craquer. En tout cas, chatouiller ainsi Kaori, ça l'amusait beaucoup. Il riait lui aussi. Et dès que l'adolescente aurait retrouvé le sourire, il pourrait plus facilement flirté avec elle. En tout cas il avait décidé qu'il resterait au-dessus d'elle encore un bon moment. Cette position à la fois sensuelle et joueuse lui plaisait particulièrement ....

La jeune fille fut légèrement surprise d'entendre Kei lui dire qu'elle n'était pas de très bonne humeur ce jour-là. Elle se demanda comment il avait pu le remarquer, si c'était parce que ça se voyait ou parce qu'il était très observateur. Pourtant, elle n'arrêtait pas de sourire, elle essayait de retrouver sa joie habituelle, c'était difficile mais elle essayait. Alors Kei devait bien la connaître pour avoir compris qu'elle avait le moral à zéro. Kaori n'eut pas le temps de réfléchir à si c'était un avantage ou un inconvénient, car le jeune homme se jeta sur elle et se mit à la chatouiller. Elle était très sensible aux chatouilles sur les côtes et en quelques secondes à peine, elle se tortillait déjà dans tous les sens en éclatant de rire. Elle ne respirait qu'entre deux fou-rire et continuait à gigoter sur le sable chaud. Elle saisit les poignets de Kei et les écarta du mieux qu'elle put de son corps, pour reprendre son souffle. Mais le garçon fut plus fort qu'elle et il reprit de plus belle.

« Arrêêêêêêête ! »

Le "arrête" qui signifie "continue". Oui, parce qu'au fond Kaori appréciait beaucoup ces chatouilles. Si elles n'étaient pas venues de Kei, elle aurait plutôt mal réagit et aurait tout fait pour y mettre fin. Là, elle ne voulait pas que ça cesse parce que ça l'amusait, parce qu'elle avait retrouvé le sourire et parce que malgré elle, elle aimait flirter avec Kei. Elle riait de plus en plus fort, et fut vite à bout de souffle. Elle prit les mains du jeune homme et les serra, pour l'empêcher de recommencer. Avec un sourire sincère cette fois, elle lui avoua :

« C'est bon, tu m'as remonté le moral. »

Et c'était vrai, Kaori était de nouveau heureuse. Elle avait encore un peu mal au ventre à cause du fou-rire qu'elle venait d'avoir. Son sourire ne s'effaça pas, pas même quand elle plongea ses yeux sombres dans ceux de Kei. Elle se rendit compte à quel point cette position pouvait être gênante. Pour l'instant, elle ne la gênait pas encore, son coeur était seulement en train de battre la chamade et ses joues étaient juste rosées. Un petite brise fit voler les mèches de sa frange et fit frissonner ses jambes nues. Elle remarqua qu'un douce chaleur émanait du corps de Kei. Elle eut soudainement envie de se blottir contre lui. Ou plutôt qu'il se colle contre elle, puisque c'était lui qui était au-dessus d'elle. Elle se mit à rougir à cette pensée en se demandant ce qui lui prenait. En temps normal, l'adolescente aurait détourné les yeux et lâché les mains de Kei, sauf que cette fois, ses yeux restèrent ancrés dans les siens et ses mains collées aux siennes. Elle était incapable de prononcer un mot, incapable de bouger, incapable de réfléchir à ce qui était en train de se passer.

Le jeune homme était fier de lui. Il était fier parce qu'il avait réussi à redonner à Kaori toute sa bonne humeur. Il préférait la voir comme ça, elle était plus agréable et beaucoup plus sociable. Quand elle lui prit les mains, il s'arrêta de la chatouiller, comme elle lui demandait. Il plongea lui aussi ses yeux dans les siens et fit un sourire en coin, comme il avait l'habitude. Kei se rendit compte que ça pouvait peut-être déstabilisé la jeune fille qui n'avait pas l'air d'apprécier beaucoup les contact humains en général. C'était déjà étrange qu'elle ne se soit pas déjà relevée. Kei aimait bien la position dans laquelle ils se trouvaient, c'est pourquoi il voulait rester comme ça le plus longtemps possible. Et pour ça, il ne voyait pas d'autre solution que de discuter. Il fit un air malin et dit :

- J'espère bien que je t'ai remonté le moral! Sinon, il va falloir que je change de tactique ....

Il sourit encore plus, montrant ses dents pointues qui pouvaient lui donner un air vampirique, tout comme ses yeux rouges. Il remarqua alors à quel point son visage était près de celui de Kaori. Et elle ne semblait pas réagir .... C'était peut-être le moment de passer à l'action, le bon moment pour le baiser que Kei attendait depuis longtemps. Il n'était pas sur que ce soit une bonne solution parce que peut-être que Kaori allait mal réagir, elle était tellement imprévisible! Mais les battements de son coeur le poussait à agir. Il n'aurait peut-être pas d'autre occasion aussi bonne et il fallait bien qu'il se décide un jour. Kei approcha alors son visage lentement vers celui de Kaori. Il ferma les yeux quand ses lèvres ne furent plus qu'à quelques centimètres de celles de la jeune brune ....

(C'est court mais jvais me rattraper avec le Pnj!)

Agréable coincidence (Pv Kaori Kuchubiru) Ashtraliapnj8

HAGE KOTO

Hage avait passé la journée a l'école. Pourtant d'habitude il ne participait pas toujours au cour, c'était selon ses envies du moment. Aujourd'hui il n'avait rien de mieux à faire qu'aller s'entraîner avec les autres survivants. Un fois les cours fini, il se souvint qu'il avait rendez-vous avec une jeune fille, dans la forêt. Il ne se souvenait ni de son nom ni de son apparence. Il attendit donc sous un arbre, qu'une fille arrive. A l'heure du rendez-vous, une adolescente aux longs cheveux azur se planta devant lui avec un sourire niais. Elle était vetue d'une petite robe vert pomme et avait mis une tonne de maquillage. Ils se saluèrent, puis ne surent plus quoi se dire. Hage la complimenta sur sa robe, lui dit qu'elle était jolie. C'était ce qui marchait tout le temps. Puis, il décida de passer à la vitesse supérieure. Il se déplaca de sorte que ce soit elle qui soit sous l'arbre, comme ça elle ne pourrait pas se sauver. Il releva son visage avec ses doigts posés sous son menton et plongea son regard argenté dans celui de la fille. Il commença son baratin :

- Tu sais que je n'ai jamais vu des yeux aussi envoûtants?

- C .... C'est vrai?

- Bien sur, tu es vraiment très jolie ....

Et pendant qu'elle rougissait, Hage déposa un tendre baiser sur ses lèvres. Mais un baiser sans sentiments. Mais il se lassa vite de cette fille sans intérêt. Il mit fin au baiser, lui pinça les fesses et lui dit :

- A plus, chérie.

Et il s'en alla, sans se retourner. Les mains dans les poches, il marcha à travers la forêt, en réfléchissant à ce qu'il pourrait faire. Il entendit alors un bruit dans les buissons. Il se dit que c'était surement un de ces couples qui aiment exprimer leur amour au grand air mais à l'abris des regards. Sauf que tout à coup, un monstre bondit du buisson. Il se dirigea vers Hage, pointant sur lui ses dangereux canons. Heureusement, au moment ou il allait tirer, Hage utilisa son pouvoir magique, il pointa ses mains devant lui et figea son adversaire. Il s'enfuit alors en courant. Sa course le mena devant le terrain sablonneux, cette immense plage sans mer. Il s'arrêta un moment pour reprendre son soufle. Il vit alors deux adolescents, l'un sur l'autre. Il regarda la fille, une brune aux cheveux bouclés en mini-jupe qu'il ne connaissait pas. Il reconnut le garçon, c'était un soi-disant dragueur mais pour Hage c'était un imposteur. Il ne l'appréciait pas, c'était son rival. Il décida donc de l'embêter. Au moment où il allait embrasser la fille, il figea son corps, sauf sa tête. Son cou bloqué par le Talent Spécial de Hage, il n'était plus capable d'embrasser Kaori. Il s'approcha d'eux, le sourire aux lèvres.

- Salut vous deux! Je ne vous dérange pas j'espère! Alors comme ça vous alliez vous embrasser? Désolé de gâcher ça, c'est que je ne contrôle pas mon don .... Alors, vous sortez ensemble?

Tout se passa très vite. Kei cessa de chatouiller l'adolescente. Il lui chuchota quelque chose, quelque chose qu'elle n'entendit pas, préoccupée par leur position embarassante. Puis, il plongea ses yeux rouges dans les siens. La couleur des iris destabilisa Kaori, qui ne put échapper à ce regard. Puis, Kei approcha son visage du sien, en fermant les yeux. Ceux de la jeune fille, au contraire, restèrent grand ouverts. Elle se mit à rougir et ne réussit pas à bouger. Alors... il allait l'embrasser ? Sauf que le garçon s'arrêta à quelques centimètres de ses lèvres. Il ouvrit aussitôt les yeux ; il avait l'air très étonné. Des pas se firent entendre. Un magnifique jeune homme aux cheveux argentés s'approcha d'eux, le sourire aux lèvres. Kaori avait entendu parler de lui : le dragueur aux cheveux d'argent. Apparement c'était un courreur de jupons à la beauté irrésistible. Il était vrai que physiquement, il paraissait sans défauts. Il les salua, et expliqua qu'il ne contrôlait pas vraiment son pouvoir. Son pouvoir ? Alors ça devait être lui qui avait empêché Kei de l'embrasser. Mais comment ? Le dragueur qui les avait interrompu leur demanda alors s'ils sortaient ensemble. Comme Kei ne disait rien, Kaori répondit :

« N-Non... »

Elle regarda alors le garçon qui était toujours au-dessus d'elle, se demandant pourquoi il ne bougeait pas. Certes cette position avait été agréablement embarassante, mais là il y avait quelqu'un et, par politesse, mieux valait se redresser. Cependant, Kei ne semblait pas vouloir bouger. Kaori lui lança un regard interrogateur, et lui chuchota à l'oreille :

« Relève toi Kei, qu'est-ce que tu attends ? »

Mais il ne bougeait pas. Kaori décida alors que c'était à elle de se redresser. Elle se glissa sur le dos, et une fois qu'elle n'était plus au-dessous de son ami, elle se releva. Elle frotta sa jupe couverte de sable, et remit en place ses longs cheveux bouclés. Elle remarqua alors que Kei était toujours dans la même position ! Elle comprit qu'il se passait quelque chose. Le dragueur se mit à rire. L'adolescente se tourna vers lui, fronça les sourcils et lui demanda d'un ton maîtrisé :

« Qu'est-ce que vous lui avez fait ? »

Au moment où Kei s'apprêtait à embrassé Kaori,il sentit tout son corps se bloquer. Sa tête] restait immobile à quelques centimètres de celle de la jeune fille. Etonné, il essaya alors de se redresser mais son cou ne répondit pas à sa volonté. Seul son visage n'était pas coincé. Ses yeux se dirigèrent immédiatement vers le jeune homme qui venait d'arriver. Comme tout le monde, il avait entendu parler de lui! Beaucoup de personne pensaient que Kei prenait exemple sur lui, qu'il faisait le dragueur pour lui ressembler mais c'était faux! Kei ne connaissait pas ce jeune homme et il avait su qu'il était dragueur que parce que des rumeurs circulaient. Il ne savait même pas comment il s'appelait. Et lui, ce n'était pas le même genre de dragueur. Il ne brisait pas le coeur des jeunes filles, il leur offrait juste de l'affection. Kaori lui demanda ce qu'il attendait pour se relever. Il lui souffla donc :

- Je ne peux pas bouger!

L'adolescente s'extirpa d'en-dessous de lui et demanda au dragueur ce qu'il avait fait à Kei. Lui aussi se posait la même question. Mais il devinait que le jeune homme avait pétrifié son corps grâce à son pouvoir. Il n'arrivait pas à croire qu'il ne maîtrisait pas son don, c'était un peu trop gros comme mensonge. Fronçant les sourcils, sans réfléchir, il s'exclama :

- Libérez-moi tout de suite!

HAGE KOTO

Un sourire sadique se dessina sur le visage de Hage. Il aimait les couples, il aimait s'amuser avec les couples, il aimait semer la discorde dans les couples. Il aimait briser les couples. C'était amusant pour lui. Il se délectait de la scène qui jouait devant ses yeux : les deux adolescents prit en flagrant délit, la jeune fille gênée qui se dégage brusquement, le jeune homme vexé et furieux. Hage ne comptait pas jouer au jeu du parfait innocent qui ne sait pas contrôler son don encore longtemps. Il préférait passer pour ce qu'il était vraiment, le magnifique séducteur imprenable. Il répondit donc à Kei :

- Et si je refuse ?

Il n'avait pas fini de s'amuser, la partie venait juste de commencer. Il s'approcha de Kaori, prit délicatement son poignet, puis tira d'un coup sec, de façon à ce qu'elle soit entraînée avec lui. Il se repositionna devant Kei, pour qu'il puisse admirer la scène malgré sa position figée. Il enroula son gras gauche autour de la taille de la jeune fille, comme un étau. Puis, il enroula sensuellement son bras droit au-dessus de la poitrine de celle-ci pour bloqué ses épaules. Hage était un jeune homme musclé, il ne craignait pas que Kaori puisse s'échapper. Il plaça sa tête proche du cou de la jeune fille. Il tourna les yeux vers Kei.

- Elle est jolie ta petite amie. Elle sent bon. Dis, qu'est-ce que ça fait si je l'embrasse ? Que pourras-tu y faire ? Tu es bloqué, tu ne pourras rien y faire. Ca te rend fou ? Tu es jaloux ?

Hage souriait méchament. Il s'amusait bien! C'était un vrai défi qu'il lançait à Kei. Et d'ailleurs, pour augmenter sa rage d'être impuitent et pour montrer qu'il dominait la situation, il posa ses lèvres glacées sur le cou brûlant de Kaori.

Alors le dragueur le plus aimé d'Ashtralia n'était donc qu'un sadique f*uteur de m*rde ?! Sans savoir pourquoi, ça n'étonnait pas Kaori. En tout cas, elle devait faire quelque chose pour sauver Kei, qui était toujours à la merci du dragueur. Sauf qu'elle ne savait pas vraiment quoi faire... Chaque Talent Spécial avait ses faiblesses, il suffisait de les trouver. Le don du jeune homme devait bien avoir un point faible, mais Kaori ne voyait pas du tout lequel. Et avec son propre TS elle ne pouvait rien faire pour libérer son ami. Alors qu'elle était occupée à réfléchir à ça, elle sentit les bras de l'inconnu venir s'enrouler autour de son corps et la serrer contre lui. Elle se mit à rougir. Ce type était peut-être beau et musclé, son charme n'opérait pas sur la jeune fille qui essaya tant bien que mal de se dégager de son étreinte. Ce n'était pas comme avec Kei. Lui, il était gentil dans le fond. Pas comme ce crétin de dragueur ! Seulement, il était bien plus fort que Kaori, qui ne parvint pas à le repousser. Elle se dit que si elle réussissait à lui demander gentiment de relâcher Kei, elle réussirait peut-être à le faire céder. Peut-être qu'elle devrait faire quelque chose pour lui en échange, mais tant que Kei n'était plus bloqué sur place, c'était le principal. Elle tourna donc la tête vers le dragueur aux cheveux argentés et lui demanda d'une voix douce :

« Tu peux le relâcher s'il te plaîs ? Tu vaux bien mieux que ça, non ? Je ferai ce que tu voudras ♥ »

Bonne comédienne. Kaori n'avait pas du tout l'intention de faire ce qu'il voudrait, c'était trop risqué avec ce genre de pervers. Elle improviserait plus tard, elle pourrait l'électrocuter et s'enfuir en courant avec le jeune homme aux cheveux noirs. Malheureusement, Hage était intelligent et le petit plan de la jeune fille ne fonctionna pas. Au contraire, le jeune homme approcha sa tête de celle de Kaori et provoqua Kei en lui disant qu'il ne pouvait rien faire si il décidait de l'embrasser et lui demanda s'il était fou de rage ou jaloux. L'adolescente n'appréciait pas d'être le fruit de leur querelle et encore moins de subir le besoin d'affection du dragueur. Elle ne savait pas pourquoi il voulait l'embrasser mais de son côté, elle n'était pas du tout d'accord. Elle frissona lorsqu'elle sentit les lèvres de celui-ci se poser sur son cou. De quel droit osait-il faire ça ?! Folle de rage, Kaori se concentra et déchaîna son pouvoir sur le pervers qui la tenait toujours. Une lumière jaune s'échappa de son corps et vint éléctriser le jeune homme qui fut bien obligé de la lâcher. Sans perdre une seconde, l'adolescente se précipita vers Kei. Si la décharge n'avait pas fait perdre le contrôle du TS du dragueur, elle porterait le Kei jusqu'au pensionnat s'il le fallait. Arrivée devant lui, Kaori demanda d'une voix inquiète :

« Kei-kun, tu peux bouger ? »

Kei fronça les sourcils lorsque son amie dit à Hage qu'elle ferait tout ce qu'il voudrait s'il le relâchait. Il ne fallait pas qu'elle se donne si facilement, surtout à ce genre de dragueurs! Mais Kei savait qu'elle n'était pas du genre à se dévoiler facilement et qu'elle devait avoir un plan derrière la tête c'est pour ça qu'il ne dit rien. Mais en tout cas ça ne marcha pas car Hage ne les libèra pas. Au contraire, il jeta un défi à Kei. Il lui demanda ce qu'il ferait s'il embrassait Kaori. Kei serait affreusement jaloux, bien sûr, mais pas parce qu'il se considérait être le petit ami de Kaori. Il serait jaloux parce qu'il essayait de l'embrasser depuis longtemps et il ne voulait pas que ce sale pervers réussisse si facilement à obtenir un baiser de Kaori! C'était un garçon, il ne se rendait pas compte qu'il était presque en train de considérer la demoiselle comme une récompense. Il essaya de bouger, de se dégager de l'emprise du pouvoir de Hage, peut-être qu'en forçant de toutes ses forces il réussirait à trouver le point faible du talent spécial. Mais il n'y arrivait pas, ça lui faisait même mal d'essayer. Il se calma et attendit la suite des choses. Hage n'aurait peut-être pas le cran d'embrasser Kaori. Mais Kei se trompait car lorsqu'il tourna la tête vers les deux autres il vit Hage embrasser le cou de Kaori. Il se mit à trembler de colère. Il ne devait pas aller plus loin! Et cette fois pas seulement parce que Kei voulait être le premier mais aussi parce qu'il savait que son amie n'était pas consentante! Même si ça ne servait à rien il cria :

- Arrête!!!!

Kei remarqua que le visage de la jeune fille était concentré. Tout à coup, une lumière jaune s'échappa de son corps et vint se propager sur celui de Hage. Celui-ci poussa un cri et lâcha brusquement Kaori. C'était la première fois que Kei la voyait utiliser son talent spécial et il fut impressionné. Il pensa que la décharge électrique qu'elle avait administré à Hage lui aurait fait perdre le contrôle de son don mais c'était le sous-estimer. Kei se sentit faible et inutile car son amie faisait tout ce qu'elle pouvait pour l'aider et lui n'arrivait à rien. La brunette se précipita vers le jeune homme et lui demanda si il pouvait bouger.

- Non, désolé .... Attention il se relève!!

Accroupie devant Kei, la jeune fille fut déçue lorsqu'il lui avoua qu'il ne pouvait toujours pas bouger. Elle avait peut-être un peu trop surestimé ses capacités. Peut-être qu'en frappant un peu plus fort, elle réussirait à libérer son ami de l'emprise du TS du dragueur. Mais elle ne voulait pas non plus électrocuter celui-ci trop violement, elle n'était pas une tueuse quand même ! Et puis, un trop gros choc électrique pouvait laisser des séquelles, c'était dangereux. Heureusement, son pouvoir était encore assez faible, il ne pouvait donc pas infliger trop de dégâts tant qu'elle ne le déployait pas à pleine puissance. Mais il fallait bien qu'elle fasse quelque chose, si le dragueur avait réussi à rester assez concentré pour laisser agir son TS c'était qu'elle n'avait pas été encore trop dangereuse. C'est alors que Kei la prévint qu'il se relevait. Elle tourna la tête et apperçut en effet le jeune homme se relever et essuyer la poussière de son pantalon. Kaori se releva et se mit en position défensive, devant son ami, les poings serrés. Des éclairs se matérialisèrent et tournèrent autour de ses poings.

« C'est que je n'ai pas du frapper assez fort. »

L'adolescente était déterminée, elle ne comptait pas laisser son ami à la merci du pervers. Même si elle préférait économiser ses forces pour vaincre les monstres, il fallait qu'elle fasse quelque chose pour aider Kei. Elle n'était pas du genre à abandonner ses amis et à s'enfuir, elle était bien plus courageuse que ça. Cependant, si le jeune homme aux cheveux argentés renonçait de lui-même, elle n'irait pas lui chercher des problèmes. Mais comme Kei était toujours figé sur place, elle comprit qu'il n'avait pas abandonné. Il s'avança vers elle. Kaori ferma les yeux, ses cheveux bouclés se redressèrent légèrement. Elle mit ses poings vers l'avant et une décharge électrique brillante s'en échappa. Mais le dragueur ne se fit pas avoir deux fois, il se jeta sur le côté puis se précipita vers Kaori, la faisant tomber par terre. Celle-ci se concentra davantage, s'entoura d'un mince bouclié électrifiant. Puis, de toutes ses forces, elle lança de l'électricité sur le jeune homme. Elle trouva en elle assez de puissante pour l'éjecter une bonne fois pour toutes. Elle se releva rapidement et se tourna vers Kei, les yeux pleins d'espoir.

« Cette fois Kei, dis-moi que tu peux bouger, s'il te plaîs ! »

[J'ai joué un peu le PNJ pour que le "combat" ne paraisse pas trop facile x)]

(No problem : P)

Kei regardait la scène mais il était totalement impuissant, ce qui le dérangeait beaucoup. Il essayait de toutes ses forces de bouger son corps, mais c'était impossible. Il vit Hage se jeter sur Kaori et il eut peur pour elle, il eut peur qu'il la fige aussi. Mais heureusement, elle savait très bien se défendre et envoya valser le séduisant jeune homme. A cet instant, Kei eut l'impression que quelque chose se brisa autour de lui, comme si une pression l'avait maintenu et que maintenant, cette pression se relâchait. Au moment où Kaori lui demanda encore une fois si il pouvait bouger, cette pression se relâcha complètement et Kei tomba au sol. Il avait mal partout, comme s'il était passé sous un rouleau compresseur. Mais ce n'était pas le moment de se plaindre. Il se releva et s'étira pour détendre son corps. Il regarda le corps étendu d'Hage, il commençait à essayer de se relever. Il devait être vert de rage.

- Il faut pas rester la!

Il attrapa le poignet de Kaori et l'entraîna avec lui. Il fallait qu'ils s'en aille, n'importe ou mais ailleurs qu'ici. Un éclair d'orgueil traversa soudain l'esprit de Kei quand il se rappela le défi que le dragueur lui avait lancé. On pouvait dire que Kei était le gagnant même si c'était la brunette qui l'avait beaucoup aidé. Mais entre lui et Hage, c'était lui qui remportait la victoire puisqu'il s'en allait avec Kaori. Il s'arrêta alors et tourna la tête vers le dragueur qui était maintenant assis et qui se frottait douloureusement la tête. Il lui lança :

- Hé! C'est moi qu ai gagné on dirait!

Comme un signe de victoire, il fit glisser sa main qui tenait le poignet de la jeune fille, vers la sienne. Il entremêla ses doigts avec ceux de Kaori, comme si il avait gagné le coeur de la jeune fille, comme si elle était son trophée.

Agréable coincidence (Pv Kaori Kuchubiru) Ashtraliapnj10

MIZU KOUKEISHA

Mizu s'était une fois de plus enfuie de l'infirmerie du pensionnat où elle était censée travailler, parce qu'elle avait besoin de changer d'air. Elle s'était accroupie au pied d'un arbre et s'était mise à pleurer, pendant très longtemps. Elle avait fini par s'endormir, bercée par les bruits sauvages de la forêt. Puis, elle avait été réveillée par un sifflement strident venant du ciel. Elle avait levé la tête et elle avait apperçu une créature qui semblait sortir de son imagination. C'était une sorte de mouette bleue aux ailes de chauve-souris. Même si elle n'avait pas essayé d'attaquer Mizu, celle-ci s'était enfuie en courant. Elle avait peur, peur de ce monde, peur de ces créatures, peur des gens, peur de tout. Elle voulait rentrer chez elle. Si elle n'avait pas pleuré pendant très longtemps, elle aurait fondu en larmes une seconde fois. A présent, elle n'en avait plus la force. Elle s'arrêta lorsqu'elle sortit de la forêt. Elle était arrivée devant une rivière. Elle regarda son reflet dans l'eau, sa courte jupe noire, son pull fin et bleu pâle, sa cravate noire et ses bottes de la même couleur. Elle regarda son maquillage et ses longs cheveux. Elle se trouvait laide, bien qu'elle soit en vérité très jolie. Elle détourna son regard et recommença à marcher. Elle ne savait pas vraiment où elle allait mais ce n'était pas important.
Ses pas la menèrent vers les terrains sablonneux. Elle était seule et tout était paisible. Elle traça dans le sable des croix et des têtes de mort. C'était tout ce que lui inspirait cet endroit. Alors qu'elle dessinait une tombe, elle entendit un hurlement. Un "Arrête !!!" qui la fit sursauter. Elle se croyait seule mais elle s'était trompée. Elle tourna la tête vers le cri, seulement elle ne vit que du sable à perte de vue. Peut-être que quelqu'un souffrait, peut-être que quelqu'un avait besoin d'elle - ou plutôt de son Talent Spécial. Elle se redressa et marcha vers le bruit. Elle n'entendait plus rien. La personne était-elle morte ? Cette pensée ne lui glaça pas le sang, ne lui donna pas envie de vomir, ne l'obligea pas à courir plus vite. Mizu n'avait pas peur de la mort. Elle continua à marcher, accélérant le pas. Elle arriva alors près de quelques buissons et entendit des voix lointaines. Ne comprenant pas ce qui se passait, la gothique continua à avancer. Elle se glissa entre les buissons et se retrouva en face d'un jeune homme aux cheveux argenté assis sur le sable, se frottant la tête. Elle inspecta rapidement les alentours et remarqua deux adolescents main dans la main. L'amour, ça la dégoûtait. Elle s'approcha du jeune homme qui avait l'air de souffrir et s'agenouilla devant lui. Elle ne voulut pas l'embêter avec des questions, surtout s'il souffrait d'une migraine. Elle interrogea donc les deux autres :

- Que s'est-il passé ?

Kei et Kaori s'en allaient, main dans la main. Mais une jeune fille arriva et leur demanda ce qu'il s'était passé. Kei tourna la tête vers elle et la regarda. C'était une gothique, en l'occurence l'infirmière scolaire. Il n'avait pas envie de se fatiguer à raconter toute l'histoire, surtout qu'il n'avait pas de compte à lui rendre. Elle pouvait croire ce qu'elle voulait, ce n'était pas son problème. Mais la politesse faisait qu'il devait répondre à toute jeune fille lui posant une question. Il sourit et répondit :

- C'est compliqué, désolé....

Voila, l'affaire était close. Il recommença à avancer, il n'avait pas envie de rester avec ce pervers, même s'il était encore au sol. Cette pensée le fit s'arrêter car il venait de comprendre que si il avait dragué Kaori, il allait peut-être draguer la gothique. Il tourna la tête vers elle et vit qu'elle était très proche d'Hage, c'était dangereux. Il n'avait pas envie de retenter un combat contre lui, car il était coriace avec son talent de pétrification. Surtout que le sien ne serait pas très utile pour aider l'infirmière. Kei devait donc l'avertir pendant que Hage était encore en sol, pendant qu'il était encore temps de fuir. Il lui cria donc d'un air inquiet :

- Hé l'infirmière ! Ne reste pas près de lui, il est dangereux !

MIZU KOUKEISHA

C'était le jeune homme qui répondit à Mizu. Mais ce n'était pas ce qu'elle avait besoin d'entendre car il se contenta de dire que c'était compliqué. Comme si elle n'était pas assez intelligente pour comprendre ! En tant que médecin, elle avait besoin de savoir pourquoi le jeune homme aux cheveux argentés était assis par terre en se tenant douloureusement la tête. Si elle voulait le soigner correctement, elle devait savoir. Elle se releva donc, épousseta sa jupe et s'apprêta à reposer sa question d'une manière plus autoritaire, quand le jeune homme se retourna de nouveau et lui ordonna de ne pas rester près du souffrant parce qu'il était dangereux. Mizu n'apprécia pas que cet inconnu l'interpelle par son statut, elle était peut-être infirmière mais elle était avant tout une demoiselle et on lui devait le respect. Toutefois, elle ne répliqua pas, elle était habituée à être considérée comme une simple employée sans intérêt. Elle regarda le jeune blessé avec consternation. Puis, la jeune fille répondit d'une voix terne :

- Lui, dangereux ?

Elle ne disait pas ça pour se moquer, elle posait la question sincèrement, sans ironie. Elle l'inspecta du regard et se demanda pourquoi le jeune homme disait cela. Il semblait pourtant être le plus dangereux des deux puisqu'il était encore debout. Et puis, depuis le début le souffrant ne disait rien, il restait calme. S'il était vraiment dangereux, il aurait certainement sauté à la gorge du jeune homme qui semblait être celui qui l'avait mis dans cet état. De plus, pourquoi serait-il dangereux avec une infirmière qui tentait de le secourir ? Mizu avait du mal à comprendre la logique de l'adolescent. Après réflexion, elle demanda de sa même voix neutre :

- C'est pourtant lui qui est au sol et qui se tient la tête.

Kaori avait réussi à neutraliser le séducteur. Son ami et elle pouvaient maintenant s'enfuir. C'est ce qu'ils firent sans hésiter. Elle sentit les doigts de Kei s'entremêler aux siens. Cette attitude la gêna mais elle ne s'en défit pas, elle était contente de le retrouver sans une égratinure et ne voulait pas le frustrer, ce n'était pas le moment de jouer à le repousser pour qu'il revienne à la charge. Alors qu'ils allaient sortir de l'étrange plage, une voix les interpela. Les deux adolescents se retournèrent et découvrirent la jolie gothique qui était l'infirmière du pensionnat. Elle s'était agenouillée auprès de Hage et leur demanda ce qui s'était passé. Kaori ne savait pas s'ils devaient dire la vérité ou mentir, peut-être qu'elle ne les croirait pas et ce n'était pas très bien vu de se servir de son TS contre un autre être humain. Elle comprenait quand même que l'infirmière veuille savoir, c'était son métier. Kei répondit que c'était compliqué. Au moins, il avait répondu.
Il commença à repartir, entraînant la jeune fille avec lui. Celle-ci continua à regarder l'infirmière qui s'était relevée et qui semblait contrariée par leur réponse. Elle était proche de Hage qui pouvait se venger sur elle... Kei sembla penser à la même chose qu'elle car il s'arrêta et demanda à l'infirmière de s'écarter du dangereux dragueur. Celle-ci baissa son regard vers lui, le plus calmement du monde. Elle ne savait pas à qui elle avait à faire. D'ailleurs, elle ne crut pas un instant le jeune homme et répliqua que c'était pourtant Hage qui était au sol. Ca risquait d'être dur de la convaincre... Pourtant, Kaori ne renonça pas. Elle savait ce que c'était de se faire draguer par un tel jeune homme et ça lui faisait peur. Elle ne voulait pas que Mizu vive le même enfer qu'elle. Elle lâcha la main de l'adolescent et fit un pas vers l'infirmière et le séducteur.

« C'est la vérité, croyez-nous ! C'est le plus grand dragueur d'Ashtralia, tout le monde le connaît pour ça. Il brise les coeurs de toutes les filles. Il va vous draguer vous aussi, vous êtes jolie, vous serez sa proie. »

"Proie". Kaori remarqua que lorsqu'elle avait prononcé ce mot, le séducteur releva lentement la tête. Ses yeux étaient plus perçants que jamais. Il n'avait sûrement pas apprécié la défaite, lui qui avait été gagnant pendant si longtemps... Il se tenait toujours la tête mais la jeune fille apperçut un sourire à moitié caché derrière sa main. Elle eut une inspiration plus forte et regarda de nouveau l'infirmière. Elle ajouta, les yeux brillants :

« Ne restez pas là mademoiselle... »

HAGE KOTO

La défaite était quelque chose que Hage n'appréciait pas du tout. Il avait toujours eu si peu de concurence qu'il n'avait jamais vraiment connu de défaite. Ce n'était pas ce nabot et cette gamine qui allaient faire figure d'exception! Mais l'électricité qu'il avait reçu le cloua au sol. C'était puissant et ça faisait mal c'est pour ça qu'il comptait bien se venger de Kaori! Il se tenait la tête pour essayer de se remettre les idées en place. Puis, il entendit des pas et une jeune fille s'agenouilla à côté de lui. Il tourna les yeux discrètement vers elle pour la regarder. C'était la magnifique infirmière, la gothique qui repoussait tous les garçons qui tentaient leur chance. Hage réfléchit, si il réussissait à séduire l'infirmière imprenable, son honneur serait sauvé et en plus il se vengerait de Kei et de Kaori, ça faisait d'une pierre deux coups. C'était décidé, il allait draguer la jolie infirmière. Mais d'abord il écouta les trois adolescents jacasser. Ses victimes avertirent Mizu de son identité et la mirent en garde, mais elle ne les crut pas. Tout ceci fit sourire Hage. Quand Kaori lui dit de ne pas rester là il se dit que c'était le moment de passer à l'action car si jamais il attendait trop peut-être que l'infirmière finirait par les écouter et par lui échapper. Il se releva avec difficulté et s'approcha doucement de Mizu.

- Salut belle infirmière.

Hage la laissa sursauter puis l'attrapa par la taille et la colla contre lui. Il était encore faible c'est pour ça qu'il l'enlaça totalement, pour avoir une bonne emprise sur elle. Le seul inconvénient de cette position c'était qu'il ne pouvait pas voir son visage, il ne pouvait pas voir la frayeur dans ses yeux. Il approcha ses lèvres de son oreille et lui chuchota :

- Ou devrais-je dire la rebelle infirmière, qui n'écoute pas les conseils des inconnus.

Il remarqua qu'il était en train de se venger et de l'effrayer au lieu de la draguer. Il devait se rattraper avant de perdre sa confiance. S'il voulait être celui qui avait réussi à conquérir la gothique, il ne devait pas la terroriser et se montrer protécteur. Malheureusement, si Hage restait à distance elle risquait de s'enfuir avec Kaori et Kei. Il devait la garder près de lui sans lui faire peur, la tâche était plutôt difficile. Puis il eut une idée, il suffisait de faire passer les deux autres pour les méchants. Comme c'était lui qui avait été électrocuté, il pouvait facilement embobiner Mizu. C'était lui qui avait commencé à utiliser son talent spécial mais il n'y avait aucune preuve. Le jeune homme lâcha la taille de l'infirmière, prit sa main dans les siennes avant qu'elle n'ait pu bouger, s'agenouilla devant elle et la regarda dans les yeux.

- Merci. Merci d'avoir essayé de me guérir, merci de ne pas les avoir cru. Je me sens moins seul, je n'ai plus peur grâce à vous.

Comme Kaori l'avait prévu, le séducteur se releva et marcha vers l'infirmière qui était de dos. Elle voulut l'avertir mais les mots ne sortirent pas assez vite, Hage l'enlaça et la garda contre lui. S'il continuait à agir comme un dragueur, l'infirmière verrait qu'ils n'avaient pas menti, mais elle ne serait pas sauvée pour autant. La jeune fille n'aimait pas la violence mais elle n'hésiterait pas à s'en servir s'il le fallait. Même si elle ne connaissait pas la gothique, elle voulait l'aider. Le dragueur murmura quelques mots à l'oreille de sa proie, que les deux autres ne purent entendre. Puis, il s'agenouilla devant elle et prit sa main dans les siennes. Kaori leva un sourcil d'étonnement, elle ne comprit pas du tout à quoi il jouait. Il remercia alors la gothique de ne pas les avoir cru et d'avoir essayé de l'aider, en ajoutant qu'il n'avait plus peur maintenant. Lui, avoir peur ? C'était lui qui avait commencé ! Il mentait. Et ni Kaori, ni Kei ne pouvaient le prouver. L'adolescente trouvait que son attitude était mesquine, c'était bas. Elle ne put s'empêcher de se mettre en colère.

« Qu'est-ce que tu racontes toi ?! Depuis quand tu as peur de nous ? C'est toi qui est venu semer la pagaille ! On t'avait rien demandé ! »

Elle comprit que ce n'était pas comme ça qu'elle réussirait à le désarmer. Avec ce genre d'individus, seule la violence fonctionnait. Le problème était que Kaori n'était pas une fille violente, elle n'avait aucune force. Pour se défendre, elle était obligée de se servir de son TS et ça l'embêtait de l'utiliser contre un être humain, c'était dangereux. Mais parfois c'était aussi nécessaire. Elle ne savait pas du tout quoi faire. D'ailleurs, pourquoi devait-elle aider l'infirmière ? Elle ne voyait rien, elle se trompait, elle ne leur avait donc pas demandé d'aide. C'était sans doute le côté bienveillant de Kaori qui ressortait : même quand on ne lui demandait rien, elle était obligée d'aider ceux qui avaient besoin d'aide, même si ceux-ci ne le savaient pas eux-même. Désorientée, la jeune fille retourna auprès de Kei et lui demanda à voix basse :

« Kei-kun, qu'est-ce qu'on fait ? »

Bien sûr, l'infirmière ne crut ni Kei ni Kaori. C'était difficile pour eux d'être crédibles puisque leur ennemi était blessé et avait l'air plus faible qu'eux. Surtout qu'il était intelligent et qu'il réussi à tourner la situation encore plus à son avantage. Le dragueur se leva, enlaça Mizu puis se mit à genoux devant elle en lui tenant la main et en la remerciant de ne pas les avoir écouté. Il se faisait passer pour la victime et il y arrivait bien car la gothique semblait n'y voir que du feu. Kaori s'énerva et tenta d'expliquer la situation sans pour autant tout balancer comme une menteuse. Elle cria que c'était Hage qui était venu semer la pagaille. Mais ça ne servait à rien, il était en position de force et les deux ado l'avaient bien compris. La brunette retourna à côté de Kei et lui demanda quoi faire. Il haussa les épaules pour toute réponse et se mit à réfléchir. Si ils abandonnaient il y avait de très fortes chances que le dragueur s'amuse à séduire la gothique. Si ils restaient là à essayer de faire tomber son masque, ils passeraient pour des menteurs. Kei n'était pas comme Kaori, il n'aimait pas agir à l'insu des personnes, il n'aimait pas se mêler des choses qui ne le regardaient pas. Il murmura à la jeune fille :

- Bin c'est pas comme si elle nous avait demandé de l'aide....

Kei devait passer pour un lâche auprès de la brunette qui voulait aider la gothique. Il n'était pas lâche, il ne voulait pas se fatiguer pour rien voila. Mais il ne voulait pas que Kaori ait une mauvaise opinion de lui alors il se rattrapa :

- Je ne vois pas ce qu'on peut faire.... Il maîtrise la situation.

Et c'était vrai, Hage avait la situation en main. Pour l'instant il semblait avoir dessus et tant que l'infirmière n'ouvrirait pas les yeux, il pouvait facilement parvenir à ses fins. Kei n'était pas non plus comme lui, il se fichait de gagner ou de perdre la partie, il n'était pas mauvais joueur au point de tricher comme Hage le faisait. Il mentait donc il trichait en déformant la vérité. Alors le cuisinier préférait partir avant de passer pour quelqu'un qu'il n'était pas. Mais apparement ce n'était pas le cas de son amie qui semblait être déterminée. Bizarrement, les deux ado prenaient ça vraiment au sérieux. Kei fut comme illuminer par la réalité qui avait été dissimulée. En fait, tout ce que risquait la gothique c'était d'être draguée. Mais le jeune homme ne trouvait pas que c'était mal de se faire séduire! Lui aussi était un peu dragueur avec les filles parfois et ça ne leur faisait pas de mal. Lui et Kaori réagissait comme si Hage était sur le point de violer l'infirmière, mais ils n'en étaient pas encore à ce point! Ils faisaient tout un drame pour une petite chose. Kei voulait le faire comprendre à Kaori mais il avait peur qu'elle se vexe. Cette fois il parla à voix haute :

- De toute façon ce n'est pas un drame de se faire dragué....

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